
Michael Lindsay-Hogg
Fils de l’actrice hollywoodienne Geraldine Fitzgerald, et peut-être d’Orson Welles, Michael Lindsay-Hogg réalise les clips des Beatles, des Rollings Stones, de The Who, mais aussi des films, séries et pièces de théâtre. Il est également peintre et auteur – nous recommandons d’ailleurs la lecture de son autobiographie Luck and Circumstance. Il a réalisé entre autres The Object of Beauty avec John Malkovich et Andie MacDowell, le dernier film sur les Beatles Let It Be, et Graceland avec Paul Simon.
Voici cinq films qu’il montrerait dans son cinéma club.
01
Come Back Africa, Lionel Rogosin, 1959
Voir le film
J'ai vu ce film étant adolescent et il ne m'a jamais quitté. L'Afrique du Sud, fin des années 1950. Un style documentaire mais avec un vrai scénario et des acteurs professionnels et non-professionnels. En noir et blanc, ce qui sied plutôt à l'histoire, très souvent magnifique à regarder. Mais aussi déchirant : le combat, la bravoure et la résistance de ceux qui ont dû supporter une cruauté institutionnalisée. De la bonne musique : Miriam Makeba (que j'ai eu la chance de connaître un peu par la suite quand j'étais au Zimbabwe avec Paul Simon pour filmer Graceland: The African Concert). Un film à ne jamais oublier.
02
Soy Cuba, Mikhail Kalatozov, 1964
Voir le film
Tourné au début des années 60 à Cuba pendant des révoltes étudiantes. Il y a deux des plus beaux travelings que je connaisse, de plus réalisés avant que la Steadicam ou autres existent. L'un démarre du toit d'un immeuble où des gens font la fête, descend le long de l'immeuble jusqu'à une piscine, puis dans la piscine et finit sous l'eau. L'autre commence dans un atelier de misère et finit... A vous de voir. Un très beau film où optimisme et répression se font guerre, comme c'est souvent le cas.
03
Moonrise Kingdom / The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson, 2012 / 2014
Voir les films
L'un des deux, les deux. Je pense que certains sont perturbés par le style et l'intelligence de ses films et ils ne voient pas la mélancolie qui est cachée derrière l'insouciance et la joie de vivre.
04
Le Général della Rovere, Roberto Rossellini, 1959
Voir le film
Parfois je me dis que c'est le meilleur film qui existe. Inexorable dans sa réalisation. Vittorio de Sica est imbattable dans son interprétation d'un escroc minable pendant la Seconde Guerre Mondiale qui se contente de suivre le mouvement pour se protéger. Mais il va se retrouver obligé d'être courageux, ce qu'il n'a jamais cherché à être. Il y a une scène terrible où un partisan est enfermé pour être torturé. Les portes sont fermées. La conversation se poursuit à l'extérieur de cette pièce où des nazis et des collaborateurs continuent, au repos et décontractés, à boire des verres comme si rien ne se passait à l'intérieur. Puis les portes s'ouvrent à nouveau. Ce film doit absolument être vu.
05
Les Imposteurs, Michael Lindsay-Hogg, 1991
Voir le film
Je l'ai revu récemment. Le film a des défauts, mais dans l'ensemble c'est une démonstration assez forte de la manière dont différentes personnes s'en sortent dans la vie, entre déceptions et moments plus comiques. Tous les acteurs sont excellents, et tout particulièrement Andie. De bons acteurs c'est essentiel, tout comme de bonnes chaussures, comme le fait d'ailleurs remarquer un des personnages, Malko, dans le film.
01 Come Back Africa, Lionel Rogosin, 1959
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01
J'ai vu ce film étant adolescent et il ne m'a jamais quitté. L'Afrique du Sud, fin des années 1950. Un style documentaire mais avec un vrai scénario et des acteurs professionnels et non-professionnels. En noir et blanc, ce qui sied plutôt à l'histoire, très souvent magnifique à regarder. Mais aussi déchirant : le combat, la bravoure et la résistance de ceux qui ont dû supporter une cruauté institutionnalisée. De la bonne musique : Miriam Makeba (que j'ai eu la chance de connaître un peu par la suite quand j'étais au Zimbabwe avec Paul Simon pour filmer Graceland: The African Concert). Un film à ne jamais oublier.
02 Soy Cuba, Mikhail Kalatozov, 1964
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02
Tourné au début des années 60 à Cuba pendant des révoltes étudiantes. Il y a deux des plus beaux travelings que je connaisse, de plus réalisés avant que la Steadicam ou autres existent. L'un démarre du toit d'un immeuble où des gens font la fête, descend le long de l'immeuble jusqu'à une piscine, puis dans la piscine et finit sous l'eau. L'autre commence dans un atelier de misère et finit... A vous de voir. Un très beau film où optimisme et répression se font guerre, comme c'est souvent le cas.
03 Moonrise Kingdom / The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson, 2012 / 2014
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03
L'un des deux, les deux. Je pense que certains sont perturbés par le style et l'intelligence de ses films et ils ne voient pas la mélancolie qui est cachée derrière l'insouciance et la joie de vivre.
04 Le Général della Rovere, Roberto Rossellini, 1959
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04
Parfois je me dis que c'est le meilleur film qui existe. Inexorable dans sa réalisation. Vittorio de Sica est imbattable dans son interprétation d'un escroc minable pendant la Seconde Guerre Mondiale qui se contente de suivre le mouvement pour se protéger. Mais il va se retrouver obligé d'être courageux, ce qu'il n'a jamais cherché à être. Il y a une scène terrible où un partisan est enfermé pour être torturé. Les portes sont fermées. La conversation se poursuit à l'extérieur de cette pièce où des nazis et des collaborateurs continuent, au repos et décontractés, à boire des verres comme si rien ne se passait à l'intérieur. Puis les portes s'ouvrent à nouveau. Ce film doit absolument être vu.
05 Les Imposteurs, Michael Lindsay-Hogg, 1991
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05
Je l'ai revu récemment. Le film a des défauts, mais dans l'ensemble c'est une démonstration assez forte de la manière dont différentes personnes s'en sortent dans la vie, entre déceptions et moments plus comiques. Tous les acteurs sont excellents, et tout particulièrement Andie. De bons acteurs c'est essentiel, tout comme de bonnes chaussures, comme le fait d'ailleurs remarquer un des personnages, Malko, dans le film.