
Antonio Campos
Antonio Campos est un scénariste, réalisateur et producteur. Il a réalisé Buy It Now (2005), Afterschool (2008) et Simon Killer (2012) ; produit Martha Marcy May Marlene (2011) réalisé par Sean Durkin et James White (2015) réalisé par Josh Mond. Diplômés de la Tisch Film School, Antonio Campos, Sean Durkin et Josh Mond fondent la maison de production Borderline Films en 2003. Les films de ces trois cinéastes, qui échangent tour à tour les rôles de scénariste, réalisateur et producteur, ont été internationalement reconnus pour leur originalité et leur esthétique visuelle.
Nous lui avons demandé quels seraient cinq films qu’il aimerait montrer et partager demain.
01
Code inconnu, Michael Haneke, 2000
Voir le film
C’est le premier film d’Haneke que j’ai vu. Nous étions à NYU et Sean [Durkin] m’appelle et me dit « Il faut que tu vois ce film ». Il m’a d’abord montré deux scènes : celle du métro dans laquelle Juliette Binoche se fait cracher dessus et celle dans la pièce rouge où Haneke la dirige hors-champ. C’était un de ces moments où je recherchais un langage cinématographique qui ferait sens pour moi, et tout à coup je le trouvais. Depuis, je suis devenu fan de son travail.
02
Le Port de la drogue, Samuel Fuller, 1953
Voir le film
J’adore cet univers, celui des films noirs. Il y a une liberté incroyable chez Samuel Fuller. Il réussit à créer des personnages antipathiques auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher. Il est aussi très fort pour créer des personnages périphériques, présents dans seulement deux ou trois scènes, qui sont très riches.
03
Le Rite, Ingmar Bergman, 1969
Voir le film
Un autre film formateur pour moi. Un film que Bergman réalise pour la télévision avec Ingrid Thulin — mon actrice préférée chez Bergman, bien qu'elle ne soit pas la plus connue. C’est un film claustrophobique, découpé en intitulés de scènes/chapitres. J’y ai volé la structure pour Buy It Now. Je n’avais jamais vu un film qui traite de sexualité si ouvertement, sans être visuellement trop explicite, avec une grande sensualité.
04
New York, Police judiciaire, Dick Wolf, 1990-2010
Voir la série
C’est fascinant tout ce qu’ils arrivent à raconter dans un épisode. C’est extrêmement efficace. S’ils développaient certains épisodes en films, cela pourrait donner de très bons films, mais ils n’en ont pas le temps. C’est aussi pour cela que c’est intéressant de les regarder, pour savoir ce qu’il ne faut pas faire dans un film. A regarder, c’est délicieux.
05
Fargo, Joel & Ethan Coen, 1996
Voir le film
Je pourrais le voir et le revoir. C’est selon moi le plus parfait des films des Frères Coen. En tant que cinéaste, on se demande comment ils y sont parvenus, avec une histoire pourtant si simple. Chaque scène est parfaite, il n’y a pas un mauvais moment dans le film.
01 Code inconnu, Michael Haneke, 2000
Voir le film
01
C’est le premier film d’Haneke que j’ai vu. Nous étions à NYU et Sean [Durkin] m’appelle et me dit « Il faut que tu vois ce film ». Il m’a d’abord montré deux scènes : celle du métro dans laquelle Juliette Binoche se fait cracher dessus et celle dans la pièce rouge où Haneke la dirige hors-champ. C’était un de ces moments où je recherchais un langage cinématographique qui ferait sens pour moi, et tout à coup je le trouvais. Depuis, je suis devenu fan de son travail.
02 Le Port de la drogue, Samuel Fuller, 1953
Voir le film
02
J’adore cet univers, celui des films noirs. Il y a une liberté incroyable chez Samuel Fuller. Il réussit à créer des personnages antipathiques auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher. Il est aussi très fort pour créer des personnages périphériques, présents dans seulement deux ou trois scènes, qui sont très riches.
03 Le Rite, Ingmar Bergman, 1969
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03
Un autre film formateur pour moi. Un film que Bergman réalise pour la télévision avec Ingrid Thulin — mon actrice préférée chez Bergman, bien qu'elle ne soit pas la plus connue. C’est un film claustrophobique, découpé en intitulés de scènes/chapitres. J’y ai volé la structure pour Buy It Now. Je n’avais jamais vu un film qui traite de sexualité si ouvertement, sans être visuellement trop explicite, avec une grande sensualité.
04 New York, Police judiciaire, Dick Wolf, 1990-2010
Voir la série
04
C’est fascinant tout ce qu’ils arrivent à raconter dans un épisode. C’est extrêmement efficace. S’ils développaient certains épisodes en films, cela pourrait donner de très bons films, mais ils n’en ont pas le temps. C’est aussi pour cela que c’est intéressant de les regarder, pour savoir ce qu’il ne faut pas faire dans un film. A regarder, c’est délicieux.
05 Fargo, Joel & Ethan Coen, 1996
Voir le film
05
Je pourrais le voir et le revoir. C’est selon moi le plus parfait des films des Frères Coen. En tant que cinéaste, on se demande comment ils y sont parvenus, avec une histoire pourtant si simple. Chaque scène est parfaite, il n’y a pas un mauvais moment dans le film.